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Au sujet de The Waves :

FLORENCE BASCHET RENCONTRE VIRGINIA WOOLF DANS THE WAVES

(...) De l’aube à midi sur l’océan
Nous étions au sommet de la trajectoire avec The Waves de Florence Baschet, pour septuor et électronique, que venait diriger Laurent Cuniot. « Woolf y fait résonner la lumière de l’aube sur les vagues de l’océan » dit Florence Baschet dans sa note d’intention. Dans cette oeuvre mixte, superbe, la source électronique s’immisce dans la texture instrumentale avec une délicatesse et un rendu toujours très efficace. Entre parlé et chanté, la voix, celle de Sylvia Vadimova très ductile, fait valoir la sonorité des mots de la romancière anglaise : sifflantes et chuintantes relayées par l’électronique (Technique IRCAM) se fondent dans des nappes de bruit rose très évocatrices. Entre jaillissement et immersion, la ligne vocale bien conduite par la mezzo-soprano nous porte vers « la chair nue de l’émotion »(...)


Resmusica, le 22 mars 2015 par Michèle Tosi

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Au sujet de La Muette :

(...) À l’exact opposé, La Muette de Florence Baschet impose son explicite. Également donnée en première audition mondiale, ce qu’on pourrait qualifier de monodrame, ou d’acte théâtral chanté, écarte toute retenue expressive. C’est peut-être avec l’électroacoustique que la compositrice s’est exprimée le plus directement : dans des dynamiques souvent élevées qui traversent le corps, se succèdent des coups-de-théâtre où alternent des graves caverneux à faire trembler l’espace de projection (pour parvenir à cette extrémité, il ne faut pas retenir son bras) et des aigus vibrionnants, et où se succèdent des sons dont les finalités sont purement musicales et des effets dont l’expressivité théâtrale est le seul but. L’oppressant texte, en langue persane, autour duquel Florence Baschet gravitait depuis longtemps, est « fort, raide, tendu, sans lyrisme ni compromis, et se situe en Iran sous le régime des Mollahs. ». Il est extrait d’un récit dans lequel l’écrivaine Chahdortt Djavann peint une jeune Iranienne ; emprisonnée et attendant le jour de sa condamnation à mort, cette dernière écrit, sur un petit cahier, l’histoire de sa tante qui, pour taire un passé douloureux et pour se préserver une part de liberté avant d’être pendue, avait préféré le mutisme. Qu’un compositeur soit attiré par la relation que la musique entretient avec le mutisme (il diffère toutefois de son cousin, le silence) éveille l’attention ; le XXe siècle est scandé de grandes œuvres (notamment un certain D’un espace déployé de Gilbert Amy) que le silence mallarméen a inspirées.

(...) Ce projet se situe moins du côté de la poétique du silence ou de la ténuité sonore, que des manifestations épidermiques qu’engendre une identification scandalisée au sort que, dans une dictature, subissent une tante puis sa nièce. La partition, presque militante, est une façon de sismographe qui enregistre le ressenti d’un scandale politique et humain. Là est la limite d’une œuvre qui ne ménage pas ses effets. Intéressante, l’écriture vocale se déploie dans un vaste éventail, entre le récit susurré (une déclamation intime et presque en a parte) et l’exclamation lyrique. Depuis sa dense et retirée bulle de concentration, Donatienne Michel-Dansac y est engagée et émouvante ; sa palette de phonation vocale et d’intentions magnifie la subjectivité de cette œuvre. Mais
est-il besoin de vanter, de nouveau, les talents d’une des rares chanteuses à mettre ses hauts talents à la disposition des compositeurs vivants ?


Resmusica, le 14 février 2012 par Frank Langlois

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Au sujet de BogenLied :


"BogenLied", solo de violon de Florence Baschet, expérimente avec un réel bonheur plastique le traitement des principales inflexions de l'archet.

Le Monde du 10 janvier 2006, "Quand l'électronique prend vie" de Pierre Gervasoni.

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Au sujet de StreicherKreis :

Ensuite le Quatuor Danel s'attaquait à la deuxième création de la soirée, Streicherkreis de Florence Baschet. J'annonce tout de suite la couleur : cette création marque un tournant dans l'histoire de la musique dite "mixte". Florence Baschet exerce son activité depuis environ une vingtaine d'années, et elle a beaucoup travaillé avec l'ircam dans le domaine de la musique mixte. Elle vient de passer deux ans sur le projet de Streicherkreis ("le cercle de ceux qui jouent des instruments à cordes frottées", selon ses mots), afin de mettre au point un système qui permette aux instrumentistes de dépasser le stade de simple exécutant d'un texte musical traité électroniquement, pour devenir eux-mêmes les acteurs du dispositif électronique. (...) Les implications d'un changement en apparence si mince sont considérables, parce que la notion de geste est plus complexe qu'elle n'y paraît : on pense naturellement au geste comme mode mode de jeu, mais dans le cas d'un quatuor les modes de jeu individuel s'ajoutent pour former un geste musical collectif. C'est précisément pour cette raison que Florence Baschet considère son effectif comme un "quatuor à cordes augmenté".

C'est un terrain complètement vierge que la compositrice et les techniciens ont découvert, et qu'ils ont commencé discrètement mais sûrement à baliser... Les perspectives nouvelles que ce procédé ouvre laissent rêveur. J'avais lu la note de programme en diagonale avant d'écouter la pièce, sans trop chercher à comprendre, mais le résultat musical est vraiment frappant : au début, on perçoit bien le fait que chaque instrumentiste joue sa partie, qu'il modifie lui-même en temps réel, ce qui fait déjà un maillage sonore assez complexe ; puis dans la deuxième partie, qui est à mon avis la plus intéressante, c'est saisissant : on se rend compte qu'à tour de rôle, chaque instrumentiste a le contrôle total du son global, parce que son geste modifie tous les sons en même temps. Ce procédé culmine à la fin lorsque le groupe modifie lui-même ses sons comme un seul individu, quoique le résultat musical en soit assez confus. Finalement, ce quatuor "augmenté", qui développe de nouveaux modes de communication et d'interaction entre musiciens, où la somme d'individualités interconnectées se dédouble en un nouveau quatuor virtuel (reflet numérique du premier), par le biais d'un dispositif électronique qui "prolonge" à la fois les instruments et les humains, n'est pas sans rappeler à la fois les nanotechnologies, les mondes virtuels, ou encore les puces électroniques qui peuplent notre quotidien, contribuant à façonner l'homme bionique : un homme dont l'existence organique est subordonnée à son existence technologique.

Le beau Vingt-et-unième, novembre 2008.

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Au sujet de StreicherKreis :

...C’est ainsi que la pièce s’ouvre sur une exposition lumineuse et sensible des mouvements glissants d’archets sur les cordes. La construction en spirale de la pièce permet ensuite à chaque instrumentiste, puis à l’ensemble du quatuor, d’agir sur tout ou partie des sons produits. Il s’agissait ici pour Florence Baschet de trouver des modalités expressives de transformation des sons par les gestes, et non de créer des lignes instrumentales virtuelles séparées qui viendrait se juxtaposer au quatuor. Effectivement, à aucun moment l'électronique ne prend le pas sur le motif musical, mais elle en constitue une extrapolation parfaitement intégrée. A l’écoute, on aurait même bien du mal à imaginer la complexe cinématique du dispositif sous-jacent. Il reste que l'œuvre alterne des passages recueillis et des mouvements d’une très grande complexité. On aurait peine à cacher qu’il s’agit d’une musique savante et exigeante, tant pour les interprètes que pour le public, à tout le moins en première écoute. Mais le résultat emmène l’auditeur dans une exploration ultime et fascinante de la matière sonore.
Ecouter Voir, Christian Izorce. novembre 2008.

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Au sujet de Femmes :

(...) Ce n'est qu'avec 'Femmes' de Florence Baschet que l'on retrouve une problématique contemporaine vraiment ouverte sur le monde. La confrontation des deux chanteuses polyvalentes logées de part et d'autre de la scène au creux d'une sculpture métallique en forme de mandorle moderne permet à la compositrice d'exploiter avec inspiration les multiples relations qui existent entre les ide ntités, vocales et humaines, d'une Arabe et d'une Juive.
La puissance expressive, incantatoire ou imprécatoire de Roula Safar et Françoise Atlan est telle que la contribution instrumentale, en dehors de quelques relais méditatifs, semble émaner d'un groupe qui n'aurait pas saisi l'évolution des mentalités, un comble pour l'ensemble instrumental L'Itinéraire.


Pierre Gervasoni, Le Monde, 17 novembre 2001 :'Des compositeurs curieux du monde'

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