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The Waves pour voix, ensemble instrumental dirigé et dispositif électroacoustique en temps réél (2014), 15mn;

partition | écouter | article presse | |

Date : 2014

Durée : 15 mn

Commande : Commande de l’Etat

Coproduction : Coproduction TM+ ensemble orchestral de musique d'aujourd'hui et IRCAM - Centre Pompidou

Dédicace : ‘à Camille, à Danièle’.

Effectif : 1 voix de femme soliste, flûte (aussi piccolo), clarinette (aussi clarinette basse), piano, violon, alto, violoncelle et dispositif électroacoustique live

Création mondiale :
The Waves pour voix, instruments et électronique, d’après The Waves de Virginia Woolf.
Première exécution publique de l’oeuvre le 13 mars 2015 à Nanterre, Maison de la Musique
Sylvia Vladimova(voix)
ensemble TM+. Laurent Cuniot (direction)
Réalisation informatique musicale Ircam : Serge Lemouton

Editée : © Copyright 2015 - Florence BASCHET

Livret : D’après le texte The Waves de Virginia Woolf.



Notice :

Cette nouvelle oeuvre, un septuor avec dispositif, pour flûte, clarinette, piano, violon, alto, violoncelle et voix de femme, place la voix de Virginia Woolf au centre de l’ensemble instrumental, une voix unique aux multiples échos. Le texte de la pièce est extrait de l’œuvre ‘The Waves’, et se concentre sur la toute première page du livre où Virginia Woolf fait résonner sur les vagues de l’océan, la lumière de l’aube …. en forme de genèse. Le lever du jour entendu comme la création du monde. Cette première page est bien le reflet de l’œuvre qui va considérer les heures de la journée comme les différents âges de la vie, où 6 personnages vont parler d’une seule voix.

La pièce se divise donc en 6 courtes strophes, avec pour chaque strophe une lumière sonore différente et graduée, du plus sombre au plus clair, qui se reflète dans les tessitures et modes de jeu. Aux six personnages correspondent les six instruments et la voix reste souveraine parce qu’elle détient le texte, conçu comme un poème en prose.

Déjà pour ‘La Muette’, j’avais aimé travailler l’écriture pour voix, en langue persane, ce qui constituait un matériau sonore donné que je voulais composer. Dans cette nouvelle œuvre, ‘The waves’ la voix de femme est écrite en langue anglaise, une langue dont Virginia Woolf cherchait (selon ses propres termes) à faire vibrer ‘la chair des mots, l’aura des mots’ en évoquant des moments de vision qu’elle qualifiait de ‘moments d’être’. La voix de femme est donc composée ici comme un élément vibrant au pied des vagues, espaces sonores surgis des lignes où s’estompent les repères traditionnels et se créent des visions, hybrides de sons. La scène est vide, le centre est vide et le chant tournoie autour de ce centre. D’ailleurs c’est V.Woolf qui aura les mots de la fin quand elle conclue : ‘The birds sank their blank melody outside / Les oiseaux chantaient leur vide mélodie au-dehors ».

Florence Baschet

Texte :

‘The waves’ de Virginia Woolf, extrait:

The sun had not yet risen. The sea was indistinguishable from the sky, except that the sea was slightly creased as if a cloth had wrinkles in it. Gradually as the sky whitened a dark line lay on the horizon dividing the sea from the sky and the grey cloth became barred with thick strokes moving, one after another, beneath the surface, following each other, pursuing each other, perpetually. As they neared the shore each bar rose, heaped itself, broke and swept a thin veil of white water across the sand. The wave paused, and then drew out again, sighing like a sleeper whose breath comes and goes unconsciously. Gradually the dark bar on the horizon became clear as if the sediment in an old wine-bottle had sunk and left the glass green. Behind it, too, the sky cleared as if the white sediment there had sunk, or as if the arm of a woman couched beneath the horizon had raised a lamp and flat bars of white, green and yellow spread across the sky like the blades of a fan. Then she raised her lamp higher and the air seemed to become fibrous and to tear away from the green surface flickering and flaming in red and yellow fibres like the smoky fire that roars from a bonfire. Gradually the fibres of the burning bonfire were fused into one haze, one incandescence which lifted the weight of the woollen grey sky on top of it and turned it to a million atoms of soft blue. The surface of the sea slowly became transparent and lay rippling and sparkling until the dark stripes were almost rubbed out. Slowly the arm that held the lamp raised it higher and then higher until a broad flame became visible; an arc of fire burnt on the rim of the horizon, and all round it the sea blazed gold. (…)
The birds sang their blank melody outside.


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