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Alma Luvia pour voix de femme, alto, clarinette, cristal Baschet et électronique (1992-1993), 7.30mn;

partition | écouter | commander

Date : 1993

Durée : 7.30

Cadre : écrite dans le cadre du cursus informatique de l’IRCAM, 1992.

Editée : Editions Jobert

Effectif : 1 voix de femme (contralto ou mezzo-soprano), avec trio instrumental: (alto, clarinette, Cristal Baschet) et dispositif électroacoustique en temps réel. Si le cristal Baschet ne peut être joué sur scène, on se sert de la version informatique avec le cristal pré-enregistré.

Texte : Extraits du Finnegan’s Wake de James Joyce

Dédiée à Jean-Claude et Nicole Baschet

Création :
Avec Marie Boyer (voix), Pierre Dutrieu (clar.), Jean-Paul Minelli-Bella (alto) et Florence Baschet (cristal)
Le 6 février 1993, Ircam, espace de projection.
Concert Cursus, assistant musical Xavier Chabot.

Reprises :
à l'Ircam en 1994, dir. Pascal Rophé, ens. Intercontemporain, à l’Ircam en juin 1995 et 1996. Au CNSM de Lyon en 98. Au Festival MIA à Annecy par Roula Safar en 2003, et Festival Why Note en 2005.
Assistant musical Serge Lemouton


Notice:
Alma-Luvia est un des principaux personnages du Finnegan’s Wake de James Joyce. En même temps femme et fleuve, incarnation poétique et image insaississable, elle nous est racontée comme un élément fluide. Elle est à l’image de l’univers de Joyce : fluidité des situations espaces/temps, ambiguïté des symboles, métamorphose du personnage, multi-compréhension des caractères et fluidité totale de l’écriture où les mots s’associent dans une logique onirique, créant une linguistique faite d’ambiguïté et de perpétuelle métamorphose.
A la lecture de ce « multilangage » qui fait de chaque mot une équivoque où l’on croit reconnaître des signes qui sonnent comme des rimes mais au risque d’y perdre son alphabet, je voulais que l’électroacoustique soit cet élément de métamorphose et d’ambiguïté et apporte ainsi une mutation au langage musical. Les transformations sonores du langage musical par l’électroacoustique interviennent tout au long de la pièce. Elles me servent d’une part à accentuer l’idée d’une mutation de timbre en faisant résonner la voix dans des modèles instrumentaux , ou en simulant entre la clarinette et la voix des interpolations spectrales et d’autre part, à superposer les temps (passé, présent, futur) en manipulant l’insertion, la réminiscence et la superposition du matériau ou de ses différents états de transformation .
L’ensemble de la pièce est centré sur le dernier chapitre du Finnegan’s Wake, et donc sur le thème de la renaisance qui nous ramène au début du cycle. Ainsi s’écoule Alma Luvia, tel un monologue intérieur chanté au bord du fleuve, digne d’une nuit d’insomnie où s’estompent les repères traditionnels et se créent des visions, hybrides de sons.

Copyright Florence Baschet.